25 au 27 nov 2011: Troisième Rencontre Nationale des Luttes de l'Immigration

Publié le par Idées à coudre


Les troisièmes rencontres nationales des luttes de l'immigration sont  organisées

à Créteil les 25 – 26 – 27 novembre 2011.


 

 

Comme les deux premières, elles sont l'occasion pour les associations et mouvements de luttes de l'immigration postcoloniale de faire le point, de partager leurs analyses, de débattre de leurs divergences, de tracer des éléments de perspectives communes.


Nous sollicitons votre Association, ou mouvement, à la signature d'un des deux appels suivants :

  • Le premier s'adresse exclusivement aux associations et mouvements issus de l'immigration postcoloniale. L'histoire de nos luttes passées et présentes nous a, en effet appris, que seule l'existence d'un mouvement auto-organisé est susceptible de garantir que nos intérêts et revendications ne sont pas bradés sous prétexte d'unité.
  • Le second s'adresse aux autres organisations. Nous sommes, en effet, conscients que notre combat se réalise contre un système social qui comporte d'autres oppressions et exploitations. La convergence est en conséquence nécessaire mais nécessite une alliance entre égaux.

 

Ni isolement, ni dépendance : nous voulons l'alliance entre égaux.

Merci d'adresser vos signatures à : rencontrnatle.lutimmgr@hotmail.fr

en notant :


- le sigle et l'intitulé de l'association, mouvement....

·         la ville et département

·         Appel ou Soutien


Si vous souhaitez signer à titre individuel merci de noter :

. Nom et prénom, qualité, département

 

 

 

                                    1er appel :                                         

 

 

 

Troisième rencontre nationale des luttes de l’immigration

(dédiée à Frantz Fanon ) 25-26-27 novembre 2011 Créteil

 

frantz fanon


En novembre 2005 quatre cents quartiers populaires se révoltaient pendant vingt et un jours. Ce véritable séisme social et politique rendait visible l’ampleur de l’exploitation, de l’oppression et des discriminations qui touchent les quartiers populaires et plus fortement encore leurs habitants issus de la colonisation. Entre la marche pour l’égalité de 1983 et la révolte de novembre 2005 la situation des quartiers populaires s’est encore plus dégradée, la paupérisation et la précarisation se sont installées durablement, le racisme institutionnel s’est encore amplifié, les contrôles aux faciès sont devenus une habitude, les crimes et abus policiers ont continué en toute impunité, les discriminations racistes sont devenues systémiques et systématiques, l’islamophobie est devenue courante et portée par les plus hautes autorités de l’Etat, etc.


Fakou


Cinq ans après novembre 2005 les quartiers populaires s’enfoncent toujours plus dans les mêmes atteintes à la dignité des personnes et dans les mêmes dénis des droits élémentaires des habitants de ces quartiers à commencer par le droit à la vie. Même les faibles droits de nos anciens, nos Chibanis, qui ont trimé toutes leur vie dans les emplois les plus pénibles et les plus sous payés sont aujourd’hui remis en cause. De surcroît ils sont insultés à longueur de discours politiques et médiatiques du débat sur « l’identité nationale » à celui sur la « déchéance de la nationalité », en passant par « les africains ne sont pas entrés dans l’histoire » ou sur la « laïcité  » qui serait menacée par les musulmans. Si l’immigration a toujours été utilisée comme « bouc émissaire », elle est désormais construite et présentée comme « ennemie de l’intérieur » encourageant ainsi tous les tontons flingueurs en uniforme ou en costume de ville à passer à l’acte.


La même réalité se constate au niveau international. Cinquante ans après les indépendances les droits des peuples restent bafoués, la Françafrique est plus que jamais agissante à coup d’interventions militaires et de soutien aux dictateurs, le peuple palestinien reste le symbole de l’injustice absolue, les guerres coloniales deviennent une banalité, le pillage économique reste le cœur des relations entre le Nord et le Sud. La vague de révoltes partie de Tunisie et d’Egypte dans laquelle se reconnaît l’ensemble des peuples d’Afrique et du Moyen Orient est un immense cri de révolte et d’espoir. Au niveau national comme à l’échelle internationale il est temps de crier FAKOU. Fakou, on a compris disent les quartiers populaires de France et les peuples dominés. Fakou, on a compris que nous sommes encore les damnés de la terre cinquante ans après les indépendances, 28 ans après la marche pour l’égalité et 5 ans après la révolte des quartiers populaires de novembre 2005.


Trente ans Barakat


Trente ans après la marche pour l’égalité la leçon de nos expériences multiples est sans ambiguïté : Sans auto-organisation des quartiers populaires et des populations issues de la colonisation notre sort restera celui de la négation, de l’oppression, de l’exploitation et de la discrimination. Une seule leçon est à retenir des décennies de luttes, de nos victoires comme de nos échecs : l’émancipation des quartiers populaires sera l’œuvre des quartiers populaires eux-mêmes.


Exister c’est exister politiquement disait Abdelmalek Sayad. C’est pour avancer vers cette perspective qu’il est urgent que les damnés de la terre se réunissent. Nous signataires appelons chacune des associations, organisations ou regroupements des quartiers populaires et/ou issus de l’immigration à prendre ses responsabilités pour faire des troisièmes rencontres des luttes de l’immigration une étape significative de l’auto-organisation des quartiers populaires. Ensemble faisons entendre notre voix dans la campagne des présidentielles de 2012 et jetons les bases collectives d’un mouvement radical des quartiers populaires.

Premiers signataires:


Ile de France :


FFR Filles et Fils de la République (94) ; Respaix Conscience Musulmane (94) ; PIR Parti des Indigènes de la République(93) ; Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri ; La FTCR Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux rives ; Réveil des Consciences (Mantes la Jolie) ; les Indivisibles ; AMF Association des Marocains de France ; ATMF Association des Travailleurs Maghrébins de France ; MQJS le mouvement des quartiers ;

 

Autres régions :


ANDC : Algériens du Nord pour le changement et la Démocratie (Nord), Place publique (Maubeuge), Quartiers Nord-Quartiers Forts (Marseille), AJC REVé, agir contre le racisme, l'exclusion et la violence (Avignon), Collectif des Chibanis PACA, FRACHI Fédération des acteurs intervenants auprès des Chibanis(Marseille) ; ARD Association Rencontre et Dialogue (Roubaix) Collectif Afrique (Lille), CSP 59 Comité des Sans Papier 59 ; CAP Med (FTCR) ; Association CH'FAID (Libercourt 62) ; ATNF association des tunisiens du nord de la France (Villeneuve d’Ascq) ; Egalité (Bruxelles) ; Mouvement citoyen Palestine (Bruxelles) ; Association des travailleurs arabes du Mans (Le Mans) ; Association Pas de Nord sans Sud (Marseille) Collectif d'Associations de l'immigration post-coloniale et des quartiers (Gironde) ;

 

Individualités – Personnalités – Artistes :


Nourredine Abdi, Chercheur CNRS ; Hédi Akkari, Président d'Association ; Farid Bennaï, travailleur social (membre FASE)Nora Benameur, militante associative ; Réda Boudaoud, Directeur de Centre Social ; Saïd Boukenouche, enseignant ; Yacine Boussaa, enseignant ; Youcef Boussaa, psychiâtre ; Amar Drif, journaliste ; Youssef Girard, historien ; Almamy Kanouté, Emergence ; Souad Khaldi, traductrice ; Tarek Klabi, vice-président et porte parole de................Hamma Méliani, dramaturge ; Ali Rahni Président d'Association ; Abderrahim Rezigat, Président APCV ; Mahmoud Ould Rabah, coordinateur associatif ; Nordine Saïdi, porte parole Egalité ; Ilham Smaali, cadre logistique ; Ben Moussa Sassi, CAP Med ; Louisa Yahiaoui, universitaire ; Derradji Zeghlache, Président et porte parole des « Enfants de la République ».

 

 

 

2ème appel:

 

Nous soutenons

les troisièmes rencontres nationales des luttes de l’immigration

(dédiées cette année à Frantz Fanon)  -  25-26-27 Novembre 2011 Créteil

 

 

Les partis, organisations, mouvements et associations signataires de cet appel soutiennent l’organisation des troisièmes rencontres nationales de l’immigration. Les signataires sont conscients que la stratégie de ceux qui nous domine est d’opposer certaines fractions des dominés à d’autres. Pour ce faire ils utilisent tous les facteurs de divisions disponibles : nationalité, âge, race, sexe, religion, etc. La réponse à ces instrumentalisations ne peut pas être la négation des oppressions spécifiques que vivent les femmes, les jeunes, les personnes issues de l’immigration ou plus exactement de la colonisation. Elle doit au contraire être dans le soutien à toutes les formes de mobilisation et d’auto-organisations de ces catégories dominées parmi les dominées.

 

Les rencontres nationales des luttes de l’immigration participent de la nécessaire auto-organisation des dominés. Non seulement elles ne divisent pas les milieux populaires mais sont une contribution à la construction d'actions convergentes de tous les dominés. Elles contribuent à forger l’émergence d’un véritable front véritablement populaire, anti raciste, anti capitaliste et anti impérialiste, basé sur une alliance entre tous les exploités et opprimés ne demandant à aucune catégorie de sacrifier ses intérêts sur l’autel d’une « unité » qui serait illusoire si telle était la condition posée. Il n’y a en effet aucune alliance possible durable et solide qui soit basée sur la négation d’une exploitation et/ou d’une oppression spécifique. Le même système nous exploite et nous domine mais il le fait de manière différenciée afin de nous diviser. A nous de répondre en agissant contre toutes les dominations afin de visibiliser le système commun d’oppression. C’est parce que nous voulons l’alliance et la convergence de toutes les catégories dominées que nous soutenons l’auto-organisation de chacune.

 

 

Premiers signataires :

 

organisations – associations – collectifs – partis :

Association CLAP (Villeurbanne), LDH Ligue des Droits de l'Homme15-16 Marseille, Rouge Vif 13, Egalité (Bruxelles) ; MCP Mouvement Citoyen Palestine (Bruxelles) ; Collectif Manouchian (Lille) ; Site « Les figures de la Domination » ; Association T'OP! Théâtre de l'opprimé (Lille) Collectif d'Ailleurs nous sommes d'ici (national) ; CQP – NPA 13 ; Coordination communiste Nord-Pas de Calais (59/62) ; Association Idées à Coudre (Lille) ; FASE Fédération pour une Alternative sociale et écologique (RP) ; ISM-France International Solidarity Movement-France ;

 

 

individualités - personnalités -artistes :


Bernard Arnaud, retraité 92 ; Florence Baudier, chef de service d'un club de prévention ; Josette Brassart ; Emmanuelle Chapuis, Agent de développement social CCAS, Salvatore Condro, universitaire ; Pierre Cour-Salies, professeur Paris 8 (membre FASE 93) ; Michel Desaguiller, retraité ; Bruno Drewski, politologue ; Catherine Froidurot, assistante sociale ; Sylvain Garel, conseiller de Paris EELV ; Yan Gilg, comédien ; Nicolas Johsua, militant de quartier (13) ; Samy Johsua, professeur émérite de l'Université de Provence (Bouches du Rhône) ; Olivier Lecour Grandmaison, universitaire ; Laurent Lévy, Avocat ; Brigitte Malet , assistante de direction ; Olivier Noël, sociologue ; Evelyne Perrin, sociologue ; Luc Quinton, Plasticien colleur d'histoires ; Philippe Rozelot, citoyen du monde ; Mireille Rumeau, ISM-France ;

 

 

voir aussi  :
Discours de synthèse des deuxièmes rencontres nationales des luttes de l’immigration à Marseille les 26 et 27 novembre 2010, par Saïd Bouamama

http://www.lesfigure

Programme de la 3ème Rencontre Nationale des Luttes de l’Immigration

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Vendredi 25 novembre — 14h30 / 19h : Descendants de l’immigration et situation internationale 


L’immigration postcoloniale et ses enfants sont le résultat de la violence coloniale et impérialiste. Par de multiples moyens et avec de nouveaux discours celles-ci perdurent. Elles suscitent des résistances, des révoltes et des révolutions que nous avons à soutenir ici. De multiples campagnes idéologiques visent à nous éloigner de cette solidarité militante : discours sur l’allégeance, sur l’importation du conflit « israélo-palestinien », sur le soutien à la démocratie et aux révolutions arabes, etc. 


L’impérialisme existe encore


 Les indépendances de la décennie 60 n’ont pas mis fin à l’exploitation coloniale qui s’est tout simplement fardé du nouvel habit du néocolonialisme. Le monde reste structuré par une division internationale inégale du travail de type colonial. L’écart scandaleux entre le Nord dominant et le Sud dominé ne cessent de s’accroître. Pour ce faire les pays impérialistes ont besoin de gouvernements qui leur sont inféodés. La françafrique est plus que jamais une réalité. Ce n’est que lorsque la révolte des peuples rend impossible le soutien qu’ils abandonnent ces marionnettes mais pour mieux tenter de les remplacer par de nouveaux figurants. Enfin ces dernières années se sont caractérisées par un nouveau cycle de guerres d’interventions coloniales et le soutien à l’État d’Israel n’a jamais faiblit. Quel rôle et quelles actions pour les organisations de l’immigration et de ses descendants dans le combat anticolonial et anti-impérialiste ?

Les révolutions arabes et africaines et les tentatives d’instrumentalisation


 Les processus révolutionnaires qui se sont déployés et qui se déploient en Tunisie et en Egypte ont été un démenti vivant aux multiples campagnes idéologiques méprisantes et humiliantes concernant le monde arabe et africain : peuples non prêts à la démocratie, islam comme responsable du sous-développement, etc. Ils ont suscités une fierté légitime dans les quartiers populaires. Ils ont également fait peur aux puissances impérialistes les contraignant à changer de discours et de stratégie. Au niveau du discours ces révolutions sont présentées comme le « 1789 arabe » alors qu’elles sont la reprise des révolutions anticoloniales inabouties.

 

Au niveau des stratégies ces puissances prétendent désormais soutenir ces révolutions soit pour les canaliser, soit pour justifier des guerres coloniales. Notre histoire nous a appris que jamais la libération ne peut venir de l’extérieur et bien sur en aucun cas des puissances impérialistes. Sur cet aspect également notre responsabilité est engagée et notre mobilisation nécessaire.

 

Samedi 26 novembre — 9h30 / 13h : La mémoire au service des luttes aujourd’hui 


Nous sommes les héritiers de décennies de luttes anticoloniales et de combats de l’immigration pour l’égalité. Apprendre de ces luttes est une nécessité non pas par « devoir de mémoire » mais parce que les oppressions et inégalités d’hier qui les ont suscitées se reproduisent aujourd’hui.

 

Frantz Fanon


Frantz Fanon a été un éveilleur des consciences pour des générations de militants anticoloniaux et anti-impérialistes. Son expérience et ses théorisation sont d’une actualité brûlante :

  • Son analyse de la décolonisation comme processus révolutionnaire inaboutie ;
  • Celle du colonialisme et de l’impérialisme comme violent par nature suscitant en retour une violence légitime des dominés ;
  • Celle des mécanismes de l’aliénation et du combat contre elle ; etc.

Toutes ces théorisations et la vie même de Frantz Fanon font écho aujourd’hui aux nouvelles guerres impérialistes, aux révoltes de novembre 2005, aux discours aliénants sur l’intégration, à l’islamophobie, etc.

 

Le 17 octobre 1961


Le crime d’État du 17 octobre 1961 commence grâce à nos mobilisations à être l’objet de multiples commémorations. Ce crime colonial et de classe ne peut pas être le simple fait d’un préfet mais est au contraire une décision consciente de l’État français dans le contexte de décolonisation. Le traitement d’exception sur le territoire français que montre le 17 octobre 1961 perdure jusqu’à aujourd’hui comme en témoigne le « couvre-feu » de novembre 2005, les contrôles aux faciès et plus largement le rapport de la police avec les habitants des quartiers populaires.

 

Les crimes racistes


Dans leur grande majorité, les quartiers populaires de l’ensemble du territoire ont vécus des drames se traduisant par la mort : d’immigrés, de français issus de l’immigration et de jeunes. Les scénarios tendent à se ressembler, de même que les impunités des responsables. Loin de n’être que la succession de situations individuelles, ces assassinats sont le résultat de facteurs objectifs : autorisation au passage à l’acte par les discours gouvernementaux, politiques et médiatiques, rapport de la police aux quartiers populaires, contrôles abusifs prenant des dimensions d’humiliation, etc. Les luttes pour réagir et obtenir justice sont désormais nombreuses : nous avons à les connaître pour mieux lutter.

 

Les luttes multiformes de l’immigration


Si l’immigration et ses enfants sont dominés, ils ne sont pas soumis. Les luttes menées sont multiples : dans l’entreprise, les quartiers, au niveau local et national, contre les discriminations racistes, pour l’acquisition des droits syndicaux et politiques, etc. Ces combats militants ont été confrontés à des difficultés similaires : autonomie et alliance, accusation de diviser les travailleurs, précarités des militants, etc. Quelles leçons tirer de ce patrimoine ? Comment transmettre cet héritage aux nouvelles générations de militants ?

 

Samedi 26 novembre — 14h30 / 19h : Les luttes d’aujourd’hui


Les attaques contre l’immigration et ses enfants ne cessent de s’accroîtrent ces dernières années. Les campagnes idéologiques se déploient pour construire l’immigration et ses enfants comme « dangers », comme « sexistes », comme « antirépublicains », comme coûteux pour les finances publiques, etc. De nouvelles cibles sont prises : les femmes que l’on prétend défendre, les Chibanis à qui l’on dénie les droits les plus élémentaires, les quartiers populaires qui sont criminalisés, les musulmans qui sont diabolisés. Ces campagnes ont une base matérielle : elles visent à masquer la réalité sociale et les révoltes qui peuvent en découler : paupérisation, précarisation, division ethnique du marché du travail, discriminations sexistes et racistes, etc.

 

Les luttes des femmes


Les femmes issues de l’immigration ont développées des luttes importantes ces dernières années : personnels des hôtels, des avions et des aéroports, sans-papières, contre la loi d’interdiction du foulard à l’école aujourd’hui étendue aux mères de familles voulant accompagner leurs enfants lors des sorties scolaires, etc. Ces luttes reflètent la place assignée aux femmes issues de l’immigration dans l’économie : les emplois les plus flexibles, les plus précaires, les plus dangereux, etc. Elles menacent de rendre visible la construction d’une hié-rarchisation raciste et sexiste de la société française. Les campagnes idéologiques étatiques et médiatiques visent à éviter cette visibilité : islamophobie, Ni putes ni soumises, diabolisation du garçon arabe, etc. Le soutien à ces luttes est essentiel, de même qu’est  fondamental le combat contre l’instrumentalisation des luttes féminines à d’autres fins. Comment mener ce double combat ? Comment l’organiser ?

 

Les Chibanis


Les attaques contre les droits des personnes âgées immigrées se sont développées ces dernières années. Les tracasseries administratives ne cessent de s’accroître et servent de prétexte au déni des droits acquis par une vie entière de labeurs et d’exploitations. Ces pratiques scandaleuses soulignent le statut qui est encore le notre : nous ne sommes perçus que comme simple force de travail qui peut être rejetée après son épuisement. Pour nous ces pratiques ne sont rien d’autres que des humiliations et des atteintes à notre dignité. Comment structurer ce combat ?

 

L’islamophobie


L’islamophobie est une réalité indéniable de la société française. Elle n’est pas un fait incompréhensible issu uniquement de la méconnaissance. Elle tire ses racines de toute l’histoire coloniale et de la javellisation de l’histoire qui a suivit les indépendances. Elle a comme facteur les silences des livres d’histoires et des médias sur l’histoire réelle. Surtout elle se développe aujourd’hui fortement parce qu’elle est étatiquement portée par de multiples campagnes : le foulard qui menace la laïcité, l’identité nationale, l’exigence d’allégeance, etc. Elle a enfin comme un de ses résultats l’autorisation du passage à l’acte raciste. Comment combattre cette machine à intimider visant à nous faire renoncer à l’égalité ?

 

Les quartiers populaires


Les mouvements sociaux qui secouent nos quartiers ne sont pas des émeutes mais des révoltes contre la situation scandaleuse qui est la notre. Depuis trois décennies les processus de paupérisation, de précarisation et de discrimination ont été d’une violence énorme pour les habitants des quartiers populaires. Une telle situation ne pouvait (et ne peut à l’avenir) que produire des révoltes dont la légitimité est incontestable. La violence des révoltes est comme à l’époque coloniale le produit de la violence de la domination. Les révoltes en Angleterre cette année ont mis en évidence la préparation à la répression qui est mise en place. Ici aussi la même préparation est en cours. Sur cet aspect aussi nous devons construire la résistance.

 

Dimanche 27 novembre — 

9h30 / 12h : Vers un front uni des organisations de l’immigration  

 

La dernière séance de nos rencontres est consacrée aux perspectives de luttes communes. Nous pensons en effet qu’au-delà des analyses et stratégie des uns et des autres, un front uni est possible et nécessaire : quelles initiatives communes ? Quelle structuration pour ce front uni ?

 

Plan : Cliquer ici

 

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